La Chute de Oliver Hirschbiegel (2004) par Marc Shift

Les derniers jours du régime nazi et d’ Adolf Hitler vu par sa secrétaire

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LAST DAYS OF HORROR.

Mettons les choses au clair tout de suite, c’est une vision cinématographique et donc romancée de ces derniers jours et pas une vision documentaire / historique, donc certain événements et personnages ont été adapté pour les besoin du film (on en reparle plus loin).

Et moi je n’ ai pas la prétention de vous faire le comparatif entre le film et la réalité (et pas envie non plus), entrons donc dans le vif du sujet. Le film est une vision crédible des derniers jours d’Adolf Hitler et du 3ème Reich, vu par trois personnages différents : la secrétaire d’Adolf Hitler, un médecin militaire, et un enfant faisant parti des derniers décorés par le führer en personne. La polémique au moment de la sortie du film a porté sur l’humanisation d’Adolf Hitler.

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Polémique que je trouve inutile, vu que grande révélation, c’est bien un homme! Un dictateur fou, illuminé, antisémite et j’en passe mais c’est bien un homme. Le fil conducteur est la secrétaire de son recrutement (le film débute à ce moment là, en 1942) jusqu’à sa fuite. Hormis les premières minutes tout ce déroule après (à peu près) le 18 avril 1945, juste avant les préparatifs pour le dernier anniversaire d’Adolf Hitler. Berlin est alors en état de siège et on découvre le quotidien à l’intérieur du führerbunker et surtout le quotidien d’Adolf Hitler.

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Ce dernier est tour à tour affable, charmeur, aveuglé par la haine, illuminé, prostré, terrifiant….. Personnellement c’est une image que je pense proche de la réalité, le film ayant été quand même étayé par une foule d’archives et de témoignages. On comprend, d’une certaine manière, que c’est son imprévisibilité qui lui permet de terrifier ses subalternes malgré l’imminence de la défaite, ou encore de les fasciner par ses mensonges et ses promesses.

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La vision extérieur au bunker est donnée par un médecin militaire (Christian Berkel) et par les derniers sursauts de résistance symbolisés par l’enfant décoré par Hitler. On découvre les civils vivants dans les décombres, des laissés pour compte abandonnés dans un hôpital, des militaires aux abois recevant des ordres irréalistes, une foule de fanatiques exécutant tout ce que Berlin compte de « traîtres »….

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Le film est vraiment centré sur le thème de la chute d’un régime et d’un homme, abominable s’ il en est, avec une succession de trahisons (jusqu’au plus fidèle d’entre tous…), une succession de suicides (certain assez éprouvants malgré tout) et même des testaments politiques d’Hitler et de Goebbels convaincus du bien fondé de leur entreprise (!!).

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Voir ce film c’est un peu se rendre compte que ce sont des hommes qui ont accomplis ces actes. Et pas des monstres ou des démons ou que sais je encore et ça il ne faut pas l’oublier. Quand au film proprement dit il repose en grande partie sur la performance de Bruno Ganz (Adolf Hitler) vraiment impressionnante et d’une bonne partie du casting qui est vraiment à la hauteur du sujet.

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Malgré un léger manque de moyen (mais cela ne gâche pas grand chose vu que c’est l’aspect « humain » qui est privilégié), et certain choix d’écriture peuvent être regrettables, certain personnages étant trop adoucis pour les besoins du film, ce film permet d’apporter un début de compréhension à l’incompréhensible ce qui est déjà beaucoup….

excellent, brillant
excellent, brillant

La Chute de Oliver Hirschbiegel (2004, All) avec Bruno Gantz, Christian Berkel, Julian Köhler, Alexandra Maria Lara….durée 2h28

 

8 commentaires

  1. J’ai beaucoup apprécié ce film, très bien joué et distillant une vraie ambiance de fin du monde. La scène des « suicides » est un grand moment de cinéma… atroce ! 5 toasteurs pour moi !

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  2. J’avoue l’avoir vu en ayant encore dans les oreilles les échos de la polémique. Peut être qu’il faudrait que je le revoie avec un esprit plus objectif.

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  3. Je dirais une vision journalistique, essayant de racconter des événements sans les analyser, c’ est un peu la manière de bosser de Hirschbiegel, moi je suis adepte (c’ est un peu le cas dans L’
    Expérience), mais après t’ as toujours une foule « d’ esprits » de tous bords qui viennent assainer « leur » vérité.

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  4. J’ ai vu ça, je suis pas un fana des remake, mais avec Brody il faut voir, cet acteur étant généralement ecxélent (même dans le village, c’ est dire!!)

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  5. Yé la fac ensemble c’etait plus » le collége fou,fou,fou » qu’autre chose: toi tétai RAY moua j’était DAN qui faisait le nénuphar avec ses poils dans ses paumes de main et qui marchait sur
    l’eau,tut rapéllé ça?!) et marco c’etait l’ effeminé qui se travestissait tou le temps,ahahahah..

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