Kill Bill Vol. 1 de Quentin Tarantino (2003) par Marc Shift

Un commando fait irruption lors d’une cérémonie de mariage et fait un carnage, ne laissant que des cadavres derrière lui. Seule « la mariée », laissée pour morte, en réchappe et à sa sortie du coma, quatre ans plus tard, elle ne pense qu’à une chose : la vengeance.

Kill-Bill-Vol-1-Quentin-Tarantino-poster-affiche - Copie

IM(PACS).


C’est une habitude chez Tarantino de rendre hommage au cinéma qu’il aime (HK pour « Reservoir Dogs », Blaxploitation pour « Jackie Brown »…….), habitude qui perdure ici.

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas son plus grand fan, si je revois toujours ses films avec plaisir (même et surtout « Jackie Brown ») ses perpétuelles références et ses dialogues un peu trop fournis (je suis, et de loin, le moins bavard du LPB!!) ont tendance à m’irriter.

Kill-Bill-Vol-1-Quentin-Tarantino-

Mais comme il le fait avec une bonne dose de décontraction, une réelle maîtrise technique, et une grandiloquence visuelle, j’adhère largement à son univers.

 On le retrouve donc ici à la tête de son premier film en deux parties (imposée par la production), avec un scénario très « revenge movie », découpé en plusieurs chapitres non chronologiques, ce qui est une habitude. Autre constante avec Tarantino, il arrive toujours à s’entourer d’un casting trois étoiles. Parfois avec des acteurs à la carrière à bout de souffle (David Carradine, Daryl Hannah..) des confirmés comme Uma Thurman, Lucy Liu ou Mickael Madsen et pour Kill Bill des non américains comme Sonny Chiba.

Kill-Bill-Vol-1-Quentin-Tarantino-Uma-Thurman

Et surtout, il arrive à tirer la meilleure partie de cette somme de talents et de personnalités. Parce qu’il faut le dire lui il sait ce qu’il fait quand il veut un acteur : le peu de fois où l’on « voit » Carradine dans le premier volet, c’est pour voir sa main jouer avec le manche d’un sabre d’une manière assez évocatrice dirons nous. Il devait bien connaître ses petits travers…..

Le film lui est divisé en deux grande partie, d’abord avec le résultat de la tuerie (dans un très beau noir et blanc), et le premier chapitre qui s’ouvre rapidement sur un combat au couteau entre la mariée (Uma Thurman donc) et l’une des ses assassins.

Kill-Bill-Vol-1-Quentin-Tarantino-Uma-Thurman

C’est aussi le seul moment du film à ne pas être en flash-back, tout le reste raconte (plus ou moins chronologiquement) la mise en œuvre de la vengeance. Petite parenthèse sur la partie manga qui fait la jonction entre la partie américaine et la partie japonaise du film qui relate la genèse du personnage d’O-Ren Ishii, réalisé par une partie de l’équipe ayant œuvré sur « Ghost in The Shell », qui graphiquement est somptueuse avec un crayonné tremblotant du plus bel effet et des effets gores qui n’ont pas grand chose à envier à « Braindead » pour la quantité. Un long comme ça c’est quand vous voulez les gars.

Kill-Bill-Vol-1-Quentin-Tarantino

Je ne vais pas vous faire le récapitulatif de toutes les influences du film, même si il ne faut pas oublier les nombreux hommages à Bruce Lee (musique, combinaison moto, masques des « 88 »….), ainsi qu’à une foule d’autres films (qu’en plus je ne connais pas forcément).

Film exagérément tourné vers l’action, aux effets sanglants franchement kitch (Aaah!! ces geysers de sang….), une tuerie au katana en noir et blanc du plus bel effet avec une très belle surexposition du blanc je trouve (d’ailleurs je me demande vraiment si ça vaut le coup de la voir en couleur).

Kill-Bill-Vol-1-Quentin-Tarantino-Uma-Thurman-Lucy-Liu

En tout cas, ceux qui n’aime pas Tarantino ne l’aimeront pas plus avec ce film. Et même s’il m’irrite toujours autant, j’aime une fois de plus ce qu’ il propose. Paradoxal?

un bon film
un bon film

Marc Shift.

 

12 commentaires

  1. Ben moi j’adore, et les deux volets, point barre ! Le sommet de sa carrière, mais si Pulp Fiction est sans doute un poil au-dessus. Le panard cinématographique par excellente. The roof is on fire
    !

    J’aime

  2. Et oui, il existe des avis mitigés sur Kill Bill

    Concernant l’oeuvre générale de Tarantino, je la trouve très correcte même si, finalement, seul Pulp Fiction m’a incroyablement époustouflé. Après, Jackie Brown est bon, Inglorious aussi, mais
    rien d’extrèmement mémorable (de mon avis, bien évidemment). Reservoir dogs correct.

    J’aime

Laisser un commentaire