Les aventures de Bernard et Bianca (1977) de Wolfgang Reitherman par Marc Shift

A New York, les souris du monde entier, réunies en congrès , décident de porter secours à Penny une jeune orpheline qui a envoyé un S.O.S. au moyen d’une bouteille jetée à la mer. Elle est séquestrée par l’affreuse Médusa qui l’oblige à chercher un diamant mythique : l’oeil du diable.

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Faut mettre ses bottes en caoutchouc pour patauger dans la gadoue….

Oui vous êtes bien sur la Pellicule Brule , et oui moi Marc Shift bourrin psychopathe patenté je vais vous faire un rappel sur un film de la firme à grandes oreilles.

Et pourquoi donc? Que voulez vous, quand les enfants sont malades et bien on les abreuve de dessins animés et autres joyeusetés permettant aux parents de respirer.

Ne croyez quand même pas que je regarde ce genre de chose de mon plein gré.

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Et bien pourtant je devrais car s’ il y a bien une chose que j’avais oublié avec ce classique c’est sa noirceur, et un potentiel horrifique qui dénote dans ce genre de production. Mettez vous deux minutes dans la peau du public auquel s’adresse le film, c’est à dire en gros 3 à 8 ou 9 ans et pas en 2011 (quoique ….) mais en 1977, à l’époque où l’accès à des images aussi sombres est plus limité.

Vous pouvez donc comprendre que l’image d’une fillette suspendue à la gueule d’un énorme saurien bringuebalé à travers un marécage sombre peut être impressionnant. Et même en 2011 .

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Ce qui est assez frappant dans ce film, c’est que la tonalité générale est assez sombre. L’ action ne semble jamais se dérouler entièrement en plein jour, les couleurs ne sont pas ternes pour autant mais moins chatoyantes que dans nombres de productions de chez Mickey.

L’histoire donc mêle le récit de Penny, jeune orpheline, enlevée séquestrée et obligée par ses ravisseurs, l’infâme Médusa et ses 2 alligators accompagnée par le sournois Snoops, (rien à voir avec le célèbre rappeur….) d’aller chercher au fond d’un gouffre (quand même un symbole fort des peurs infantiles) un énorme diamant caché là par des pirates (ce qui permet une fois de plus de rajouter une couche horrifique, et même de danger vital pour la gamine l’endroit étant très dangereux), avec le parcours de 2 minuscules souris envoyées pour la sauver.

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Les péripéties, de ce couple assez improbable entre la jolie et élégante Bianca et Bernard d’aspect assez pataud et plutôt peureux , sont amusantes, bien rythmées et les rencontres assez savoureuses, malgré un léger manque de charisme. Entre l’albatros ne sachant ni atterrir ni décoller (normal me direz vous, mais dans ce genre de production on aurait pu avoir un oiseau un peu plus glamour….) une équipe de secours composée de vrais bras cassés (et avec un alcoolique), une libellule asthmatique….. le film surprend dans ses choix. Jusqu’aux figures héroïques du film, nettement dominées par la gente féminine symbolisée par Penny qui, de gamine apeurée et martyre, acquiert une mentalité quasi guerrière pleine de courage lui redonnant toute la vitalité et l’espièglerie propre à l’ enfance.

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Quand à la fin, évidemment que ça se finit bien (on est chez qui vous savez….), mais j’ai déjà vu des « happy end » plus réussis que ça (en fait surtout plus lourdaud), ici torché en même pas 2 minutes (alors que pour le coup au vu du parcours initiatique on aurait pu s’attendre à quelque chose de plus appuyé). Bon il y a aussi des chansons mais ça passe quand même (j’aime pas ça). Quand à l’animation rien à redire, le trait est vraiment beau.

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Grand classique de chez ce grand studio d’ animation (voyez vous de qui je parle?), qui a la fâcheuse habitude de ne pas mentionner sur ses jaquettes l’équipe ayant oeuvrée sur le métrage, c’est un classique à redécouvrir.

excellent, brillant
excellent, brillant

Les aventures de Bernard et Bianca – « The rescuers » (1977) de Wolfgang Reitherman distribué par Buena vista , dir art Don Griffith, anim John Pomeroy, Clif Nordberg…..durée 1h24

2 commentaires

  1. Quand Disney fait moins « gamin » c’est fou comme leurs films me plaisent ! Ainsi mes Disney préférés (dont celui-là fait partie) sont Robin des Bois, Taram, Merlin et pour l’humour moins mioche Aladdin

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