The Hole de Joe Dante (2012) par Bruce Kraft

Dane et son petit frère Lucas quittent New York pour suivre leur mère dans la petite ville de Bensonville, ils pensent que rien ne pourrait être pire. Mais tout va changer lorsque Lucas, en explorant les recoins de leur nouvelle maison, découvre dans la cave un mystérieux trou sous une trappe verrouillée. Alors qu’ils font différentes expériences pour savoir jusqu’où il va, ils s’aperçoivent avec effroi que le trou semble continuer sans fin. C’est le début d’une aventure qui va les obliger à affronter leurs peurs les plus enfouies.

L’ENFER DE DANTE.

Et revoilà Dante!! Après quelques années de semi-disparition (6 ans depuis Les Looney Toons attaquent!!) le papa des Gremlins repointe le bout de son nez avec, une fois de plus, du fantastique, de l’horreur familial et une certaine nostalgie sur l’écran.

Je préfère vous prévenir que The Hole n’est pas un gros film américain standard, le budget de Dante n’a pas été faramineux, ce qui ne l’a pas empêché de tourner directement l’ensemble en 3D (et oui, mais pas de sortie au cinéma donc….à blanc la 3D pour la France!!), mais avec trois bouts de ficelles le grand Joe fait des merveilles…

Hyper classique sur le papier, et finalement peut-être aussi sur la bobine, The Hole possède certaines qualités qui en font un film vraiment sympathique.

Que ce soit au niveau casting (les gosses font parfaitement leur boulot!!), qu’au niveau des effets spéciaux (à l’ancienne par moments!!), Dante maîtrise son film d’un bout à l’autre de la pellicule sans jamais renoncer aux ingrédients que contenaient ses travaux antérieurs comme Small Soldiers ou Gremlins: du fun et une certaine magie.

Contrairement au récent, et pas terrible, Don’t be afraid of the dark, qui misait tout sur l’esthétisme en oubliant ce qui faisait l’attrait d’un film de peur, The Hole fait appel à des peurs plus primaires et personnelles.

Ainsi des éléments classiques du cinéma comme les clowns ou la petite fille genre « The ring » réapparaissent pour notre plus grand plaisir.

Dante, mine de rien, reprend ainsi des ingrédients biens connus du cinéma de peur (Dante est un amoureux du cinéma fantastique classique) mais y ajoute sa pointe personnelle en incorporant un certain fond très sérieux qui, si on ne fait pas attention, peut échapper au spectateur.

Parce qu’en donnant une véritable identité dramatique à ses personnages (et en particulier à Dane) et en les confrontant à des problèmes (maltraitances) qui les pousseront à passer du stade de l’enfance au stade adulte, Dante montre qu’il n’est pas qu’un simple réalisateur de films fantastique pop corn.

Du coup, même si The Hole reste « seulement » un bon film c’est surtout le plaisir de retrouver Joe Dante qui nous anime. Maintenant espérons que certains producteurs lui feront un peu plus confiance et lui accorderont les honneurs d’une salle de cinéma en europe pour son prochain projet.

Un bon filmThe Hole (U.S.A) de Joe Dante (2009). Avec Teri Polo, Haley Bennett, Chris Massoglia. Durée: 1h30.

7 commentaires

  1. J’ai regardé le film hier soir ! Malgré la qualité de la chronique qui tend à rendre hommage plus que justice à Dante, c’est quand même un navet dans le genre ! S’il sortit dans les années 80, il serait certainement devenu culte ! Mais on est en 2012 quoi!

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    • Comme tu dis: le film sort bien des années 80 avec tout ce que cela comporte comme défauts mais à bien y regarder tout le monde a adoré Super 8 (sauf moi) qui était carrément un film des années 80!!

      Après je dois avouer que celui qui n’aime pas les films fantastiques US des années 80 va drôlement faire la gueule…désolé pour toi donc!!

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    • après 30 ans ça devient dur…tu encaisses moins l’alcool, tu mets deux jours à récupérer d’une nuit blanche, tes os craquent et les jeunes te semblent tous cons…du coup tu fais dans le nostalgique…et merde…..je deviens vieux!! 🙂

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