Creed : l’héritage de Rocky de Ryan Coogler (2015) par Marc Shift

Après son dernier combat perdu avec les honneurs, Rocky rattrapé par son âge à décider de raccrocher définitivement les gants, et se consacre uniquement à ce qui lui reste: son restaurant. C’était sans compter sur une ombre surgit de son passé…

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Dernier round…

1976-2015 et 7 volets. Bêtement je pensais que Sylvester Stalone avait fait le tour de la question de l’un de ses personnages emblématiques, Rocky, avec le volet Rocky Balbao. Je n’étais pas très convaincu, à l’époque par le projet Balboa, qui au final, est un film qui ne fait aucunement tâche dans la saga, que je trouve même très humain, avec une pointe d’intimité qui en fait colle au personnage.

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 Alors ce volet serait il vraiment le dernier? D’ailleurs c’est le seul où le nom du personnage emblématique n’est pas mis en avant (enfin, ça dépend des affiches…), en faisant un personnage de second plan. Mais ne nous voilons pas la face, Rocky reste le moteur principal du récit. Creed renvois bien évidemment (enfin pour les plus jeunes ça doit pas être si évident en fait) au 1er adversaire de Rocky qui deviendra par la suite un ami, Apollo Creed mort dans un combat de boxe et laissant derrière lui un fils qu’il ne connaîtra pas. C’est donc ce dernier qui tentera de marcher dans les pas de son père.

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Alors la trame est extrêmement classique, comme en fait le sont les Rocky, ce sont des films assez simple, mais c’est aussi de là qu’ils tirent une grande partie de leur force. Stalone a su, bien plus qu’avec Rambo, façonner un personnage capable de toucher et d’émouvoir un large public avec un univers, la boxe, assez cloisonné et pas vraiment universel (franchement moi et la boxe….). Alors parfois les ficelles sont grosses, comme dans ce dernier volet (mais pas que), c’est too much (enfin pas autant que le Balboa, qui reste un bon film), mais ça marche quand même.

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Alors je suis loin d’être un fan hardcore de cette saga, mais j’aime regarder ces films, j’aime l’histoire de ce gars qui malgré les coups qu’il reçoit, continue d’avancer (je vous l’ai dis, c’est simple, les métaphores le sont aussi…mais ça marche). Creed ne déroge pas vraiment à cette règle, les coups changent de forme, le temps qui passe reste l’ennemi le plus impitoyable et le plus infatigable (simplicité toujours).

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Je ne sais pas si j’ai vraiment un côté nostalgique (assez peu je pense), mais j’aime les développements successifs du personnage, c’est à ma connaissance, l’un des rares personnages qu’on peut suivre sur une aussi grande période, avec une cohérence qui force le respect. Je trouve ça bien plus fort qu’avec une série (qui très souvent s’essouffle au bout de 3 / 4 saisons… et puis je suis moins séries….), plus intense.

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Evidemment les fans apprécieront, et les détracteurs crieront, comme toujours, à l’imposture, au manque de crédibilité (attention instant révélation: c’est un film…). Ce qui est bien dommage, car le film (en fait les films) grâce à son côté humain, cette simplicité, et malgré quelques grosses ficelles, peut trouver échos en chacun de nous et ce serait quand même bien dommage de ne pas le reconnaitre….

pas le meilleur, mais un bon cru tout de même
pas le meilleur, mais un bon cru tout de même

Creed de Ryan Coogler (2015, USA) avec Sylvester Stalone, Michael B Jordan, Tony Bellew….durée 2H13

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