Kaamelott : premier volet, de Alexandre Astier, par Sékateur

Malgré ma bonne volonté, je n’ai aucun problème avec la vaccination, je ne peux pas proposer de « pass sanitaire » complet en cette journée du 21 juillet 2021 (et j’ai pas non plus envie de me faire tester !)… par conséquent, le cinéma attendra que j’aie ma 2ème dose… tant pis pour les salles !

Mais fort heureusement, Kaamelott était proposé en avant-première dans ma petite commune de Seine-et-Marne, et donc, j’ai pu (enfin) le voir ce mardi, avant la mise en place de cette stupide restriction !

Et me voilà, à confier ma petite opinion sur ce long métrage… à chaud.

Je le dis d’emblée, je suis un grand fan de la série. Toutes les saisons proposent des moments inoubliables, c’est toujours un plaisir de voir et revoir les meilleurs épisodes. Oui, disons-le, c’est « culte » !

Les saisons 5 et 6 étaient déjà, en quelque sorte, des longs métrages… avec les moyens de la télé. On aurait pu s’attendre à une débauche de trucs clinquants et inutiles avec le passage « cinéma », il n’en est rien. Kaamelott reste conforme à ce que l’on peut attendre de lui, et mis à par les costumes des burgondes, honnêtement, je suis resté en terrain connu.

On peut même parler d’une saison 7 version ciné, tellement peu de choses diffèrent. Est-ce un point négatif ? Pour moi, non.

Si on peut parler de point négatif, à mon humble avis, c’est plutôt au niveau du scénario. Car ce film propose bien peu de choses. Pas d’enjeux dramatiques forts, pas vraiment de « fil rouge » non plus, au final, on retrouve un nombre incalculable de personnages sans que cela oriente l’intrigue vers une direction vraiment claire. Arthur revient, ok, mais quelles sont ses intentions ? Lancelot règne, mais que fait-il de son pouvoir ? Où en est la quête du Graal ?

Ben, arrivé au bout des deux heures de pellicule, je ne sais rien de tout cela. Ce qui pose un problème. Oui, parce qu’on l’a attendu, ce film… et qu’au final, il nous donne surtout envie de voir le 2ème. C’est méchant.

Kaamelott : premier volet, est une longue exposition, on revoit de nombreux personnages de la série, parfois l’espace de quelques secondes, sans qu’il y ait d’histoire de vraiment attachée à eux, ils sont là, quoi, c’est tout. J’aurais préféré que l’intrigue générale leur fasse jouer un vrai rôle, mais voilà… sur ce point, je reste sur ma faim.

Question subsidiaire et néanmoins importante : est-ce qu’il y a matière à ce marrer ?

La réponse est oui. Peut-être pas autant que dans des sketches de quelques minutes qui percutent sur leur chute, mais tout de même… j’ai ri davantage que dans Présidents, que j’ai bien aimé (vous savez, avec Dujardin) – toutefois, ce n’est pas non plus le délire.

Je le disais plus tôt, on reste en terrain connu, si on a suivi les 6 saisons de la série. Ce n’est pas un point négatif, soyons clairs. Mais le film ne propose rien de vraiment neuf. Du coup, au final, le ressenti reste mitigé, selon moi. J’attends la suite, sans trop savoir à quoi me préparer, car les pistes se font rares.

Les nouveaux personnages apportent peu de perspectives dramatiques. Ils sont intégrés à l’histoire générale, c’est très bien fait, mais pour le reste, je ne vois pas où ils nous mèneront à l’avenir. J’arrive au bout du film en me disant que j’ai dû louper un épisode. Et c’est un peu frustrant.

Kaamelott : premier volet semble l’introduction d’une histoire plus ample, en tout cas, c’est ainsi que j’aime à le penser. De ce fait, le nombre d’étoiles est peu représentatif.

Juste une intro…

2 commentaires

  1. J’ai été aussi le voir en tant que fan de la première heure… J’ai eu huit ans d’attente pour me hyper et deux heures pour tomber de haut. Alors oui, il y a deux-trois bonnes choses : le lien entre musique et tactique militaire (ça aurait mérité d’être développé cette vision au lieu d’être bâclé et précipité), quelques répliques qui font mouche, Arthur qui reprend espoir en voyant qu’on l’aime encore. Mais bon… HUIT ANS pour ça quoi : du mauvais fan service baignant dans un scénario inepte et un humour plus que réchauffé. AA qui passe son temps à dire « je vais surprendre » pour au final réutiliser des blagues mot pour mot (la chemise molle de Perceval)…

    On sent que tout le budget est passé dans les divers lieux de tournage (magnifiques c’est vrai) et le défilé de seconds rôles qui n’apportent rien du tout, et qui servent juste de prétextes pour que les têtes d’affiche jouent leur rôle habituel jusqu’à la caricature. Pour le reste, on a fait avec les moyens du bord. Mais qui a bien pu valider le look des Saxons ou les effets spéciaux fantasy éco+? La série, avec un tout petit budget, parvenait à créer une ambiance 100x plus authentique que ce château en mauvaises images de synthèse. On frôle vraiment le nanard, et je serais d’ailleurs par surpris que le film obtienne sa page sur Nanarland, dans quelques années.

    Le meilleur niveau réal reste la partie avec Arthur jeune et Shedda ; à peu près les seuls moments où on a l’impression d’être dans un film et non un téléfilm. Dommage qu’elle ne serve à rien scénaristiquement, à part donner un rôle à Neil Astier… qui joue mieux que 95 % du casting, donc au final, peut-être était-ce une bonne chose de l’inclure, question de point de vue…

    Ma deuxième déception a été la réaction d’Astier : le bonhomme a chopé un melon monstrueux, et plutôt que de se remettre en question, il défend son film comme s’il avait pondu un chef-d’œuvre à la Kubrick. Vraiment triste, surtout après les saisons V et VI, qui mariaient très habilement drame et comédie, ambiances sombres et humour bien plus léger.

    Ça m’étonnerait que j’aille voir le deuxième volet…

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    • Perso, je l’ai mieux compris et apprécié à ma deuxième vision. Mais ça reste décevant, surtout si on compare avec la série (ce qui semble inévitable…)

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