Monsters de Gareth Edwards (2010) par Bruce Kraft

Une sonde de la NASA s’écrase dans la jungle mexicaine, libérant sur terre des particules d’une forme de vie extra-terrestre. Six ans plus tard, le Mexique et le Costa-Rica sont devenus des zones de guerre désertées par les populations locales, mises en quarantaine et peuplées de créatures monstrueuses. Un photographe est chargé d’escorter une jeune femme à travers cette zone dévastée. Seuls sur la route, ils vont tenter de rejoindre la frontière américaine…

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Les films de monstres géants c’est toujours, à peu de choses près, la même chose: on les dérange, ou ils s’invitent, et viennent tout péter jusqu’à ce qu’on trouve une solution pour les éradiquer. Tout cela dans un laps de temps très court. Point. Avec Monsters l’archétype du film de monstres géants est ébranlé.

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Grâce à son téléfilm à « gros » budget Attila The Hun (2008) et la qualité exceptionnelle de ses effets visuels , Edwards se fait remarqué et s’embarque dans l’aventure Monsters avec une furieuse envie de ne pas faire comme les autres. Pari risqué dans un genre où le spectateur veut de la destruction massive et des effets spéciaux à la Michael Bay.

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Ici le film de Edwards se fait presque contemplatif (la photographie est d’ailleurs magnifique) et joue la carte de la suggestion (bruits, traces, ombres, peintures) plutôt que de filmer à tout va, en plans larges, les gigantesques extra-terrestres.

Edwards préfère, et de loin, suivre son « couple » (Scoot McNairy « Cogan: Killing Them Softly« , Whitney Able « Tous les garçons aiment Mandy Lane« ) et faire des monstres un quotidien exceptionnel (d’ailleurs on ne les voit quasiment pas) plutôt que des « héros destructeurs ». Les sentiments dominent alors outrageusement l’action.

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Mais Monsters ce n’est pas qu’une histoire d’amour au milieu des monstres géants, c’est aussi un film engagé où Edwards montre qu’ici ce ne sont pas les extra-terrestres qui sont mauvais (après tout ils sont là presque par hasard), ni les locaux (qui demandent l’arrêt des bombardements), mais bien les gouvernements biens décidés à ne pas laisser vivre ces « étrangers » parmi nous. Une bien belle réflexion sur nos dirigeants et leurs « bonnes » intentions à notre égard.

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Monsters c’est un road movie teinté de naturalisme où le spectateur est emporté dans une histoire étonnamment réaliste, et parfois émouvante, pour un film de monstres géants. Une aventure vraiment inattendue.

Un bon film

Monsters (G.B) de Gareth Edwards. Avec Scoot McNairy, Whitney Able. Durée: 1h33.

7 commentaires

  1. Inhabituel ? Un found footage en territoire ennemi ? Bon, ok, mais il y avait Troll Hunter, et pour le côté exploration la plupart des films de cannibales italiens des 70’s… maintenant, c’est vrai que cette façon très « pacifique » d’exposer des faits angoissants est inhabituelle. Est-elle captivante pour autant ? A mon avis non. Ce film est sympa, c’est bon à voir une fois, et puis on l’oublie…

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    • attention!! ce n’est pas du found footage!!! ça reste un vrai film!! Par contre c’est vrai que l’on peut rapprocher Monsters et Trollhunter même si le ton n’est du tout le même….et ne me parle plus JAMAIS des films de cannibales italiens des 70’s…je ne supporte pas ça!!

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  2. Je me souviens plus de ce film que je n’ai pas revu depuis sa sortie en salles. Je garde un souvenir mitigé où il me semble que je n’avais aps totalement detesté mais où je m’étais quand même pas mal ennuyé…

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    • C’est sûr que celui qui s’attendait à du blockbuster a dû être surpris et déçu…je pense que ce film mérite que tu y revienne…stp….si tu ne le fais pas pour lui fais le pour moi!! 🙂

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