Resident Evil Extinction de Russel Mulcahy (2007) par Tootsif

Le virus expérimental mis au point par la toute-puissante Umbrella Corporation a détruit l’humanité, transformant la population du monde en zombies avides de chair humaine. Fuyant les villes, Carlos, L.J., Claire, K-Mart, Nurse Betty et quelques survivants ont pris la route dans un convoi armé, espérant retrouver d’autres humains non infectés et gagner l’Alaska, leur dernier espoir d’une terre préservée. Ils sont accompagnés dans l’ombre par Alice, une jeune femme sur laquelle Umbrella a mené autrefois de terribles expériences biogéniques qui, en modifiant son ADN, lui ont apporté des capacités surhumaines. Depuis le laboratoire d’Umbrella, le Dr. Isaacs les surveille. Il est prêt à tout pour retrouver celle qui représente l’accomplissement ultime des recherches de la firme, la seule personne qui rende possible la mise au point d’un remède : Alice. S’ils veulent avoir une chance, les survivants doivent échapper à la fois aux morts-vivants qui infestent le pays et à Umbrella Corporation.

Pour Alice et ses compagnons d’infortune, le combat ne fait que commencer…

affiche resident evil extinction

EXTINCTION DES CERVEAUX

Après deux épisodes qui suivaient plus ou moins (à tendance franchement moins que plus d’ailleurs) les trois premiers épisodes du jeu vidéo culte, Paul W.S Anderson, toujours grand manitou de la série cinématographique entièrement dédiée à célébrer le talent de sa cher et tendre Milla, décide de s’affranchir totalement des idées du jeu pour imposer sa vision de l’enfer zombiesque.

Et quelle vision mes aïeux ! Car si les deux premiers opus étaient juste de très mauvais films celui-ci transcende cet état pour devenir un véritable nanar des plus réjouissants.

Dès le début on sait qu’on arrive dans une autre dimension avec une voix-off qui nous assène sans sourciller que la propagation du virus-T (le célèbre virus des Resident Evil) a transformé la populace de notre belle planète en monstres assoiffés de chair humaine mais qu’en plus, cerise sur le cheese cake, ce putain de virus a transformé la Terre en vaste étendue désertique ! Euh….ouais….Mais est ce que je peux demander le pourquoi du comment ? Non ? Y a pas d’explication ? C’est comme ça ?

image resident evil extinction - 1 - milla jovovich

Et ouais la terre est devenue un bac à sable géant et on sait pas pourquoi ! Mais on s’en cogne, surtout les survivants qui s’étonnent pas plus que ça de cet étrange état de fait.

Bah après tout y a bien des zombis donc que la Terre soit devenue un désert qu’est ce que ça a d’étonnant. En plus c’est cool ça permet aux scénaristes de se faire plaisir et de surfer sur 2 vagues : les zombis et le post-apo tendance Mad Max avec des survivants qui errent sur terre dans des convois de véhicules customisés pour ne pas faire des cibles faciles pour les zombis. Parce que c’est cool des camions customisés par Barracuda ça en jette et en plus si on peut ramener 2/3 fans de post-apo vers la franchise et ben ça fera des pépètes en plus.

Donc voilà pour un postulat de départ qui poutre sa grand mère et qui en dit long sur le n’importe quoi que sera le film.

image resident evil extinction  - 2 - milla jovovich

Quoi ? Les vieux cons aigris fans du jeu vidéo disent que c’est une honte, une hérésie et que ça n’a rien à voir avec leur jeu culte ? De un je leur répondrai que vue les diverses orientations prises par la franchise vidéo-ludique depuis le 4ème opus on est pas à ça prêt et de deux, faut pas déconner, les scénaristes respectent le matériau original. Pour preuve on retrouve Carlos de Resident Evil 3, Claire Redfield de Resident Evil 2 et Code Veronica et, crème de la crème, Albert Wesker, The bad guy de la franchise !

Albert Wesker quoi putain ! Si ça ça fait pas bander les fans et apporte une caution au film je sais pas quoi dire ! Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? Il vous plaît pas le Albert Wesker de Resident Evil Extinction ?

Tain les gars vous êtes difficiles. Ok ils ont foutu des lunettes à un gros blondinet à la coupe en brosse et l’ont appelé Wesker . Ok Wesker n’a jamais été président d’Umbrella Corporation mais bon tout ceci n’est que menus détails. Y a Wesker et c’est déjà pas mal.

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Enfin bon, les films Resident Evil n’ont jamais été connus pour être fidèle à leur géniteur alors on est plus à ça prêt et puis la série c’est pour Milla Jovovich qu’on la regarde (enfin pour les malades mentaux qui ont réussi à apprécier les premiers opus) et son défilé de garde robe.

Et là, ils ont mis les petits plats dans les grands car Milla est parfaitement adaptée pour la survie en milieu hostile et désertique avec ses petites lèvres humides boudeuses et son charmant mini-short sur une paire de bas. Ouais, avec ça t’es équipé pour te coltiner les créatures les plus belliqueuses.

Enfin bon, l’ami Paulo a parfaitement compris qui était son public (une bande d’ado crétins dont le cerveau se situe sous la ceinture) et ce qui était le principal atout de sa franchise (même si la gourgandine se faisait damner le pion dans le 2eme épisode par la minijupe et le décolleté de Jill Valentine). Il a donc décidé de capitaliser dessus en faisant fantasmer son public et, pour se faire pardonner de lui avoir fait perdre la vedette lors du 2eme opus consacre le film à sa petite personne.

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Le film tourne en effet qu’autour d’Alice (enfin de Milla) celle-ci se réservant toutes les scènes d’action, pas question cette fois-ci qu’une pétasse plus jeune et plus bandante lui pique le beau rôle. Donc Claire est vite mise au placard et comme toutle pseudo background sur les convois de survivants pour se consacrer exclusivement aux pérégrinations d’Alice toujours pourchassée par les vilains d’Umbrella Corporation.

Faut dire que la bougresse les intéresse vachement car maintenant outre le fait d’être franchement plus fort que la normale elle a développé des pouvoirs psy ! Ben ouais si c’est pas la classe ! Mademoiselle fige les explosions, soulève des cailloux, pète le parquet, le tout en mini-short. Un pur bonheur pour ses fans.

image resident evil extinction - 5 - milla jovovich

Pur bonheur d’autant plus que le final ne nous gratifie pas d’une mais de deux Alice/Milla (voire beaucoup plus) et nous fait du fan service (tout comme le début d’ailleurs) pour les rares fans de la saga en renvoyant au premier opus avec son pseudo manoir/laboratoire et son intelligence artificielle.

Ben ouais 3 films en 3 ans les scénaristes ont plu vraiment d’idées donc autant « rendre hommage » aux précédents opus et surtout recycler les « scènes cultes » de cette grande franchise.

Resident Evil Extinction est donc un grand fourre-tout qui fait dans le n’importe quoi alors qu’il se prend au sérieux et ça c’est bon.

Plaisir Coupable

« Resident Evil Extinction » de Russel Mulcahy (2007). Avec : Milla Jovovich, Oded Fehr, Ali Larter ; Ashanti. Distribué par Metropolitan FilmExport. Durée : 01 H 30.

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